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  • 13 mai 2010

    Le petit tailleur de pierres

    Aujourd'hui je voulais vous faire partager ce conte tout simple entendu il y a quelques années sur France Inter, dans l'émission estivale de Noelle Breham "La situation est grave mais pas désespérée", pour les aficionados de cette station formidable.

    Il était une fois, il y a bien longtemps,
    dans une montagne fort éloigné qui touchait de sa cime le ciel et les étoiles,
    un petit tailleur de pierres.

    " Mon père, le père de mon père,
    tous mes ancêtres, tous tailleurs de pierre
    perdus au fond de cette montagne.
    Pierres et obscurité, voilà mon quotidien.
    Si j'étais le Roi, je pourrai quitter ma mine et mon marteau,
    ma vie serait bien plus agréable.

    Avant même de s’en être rendu compte
    et d’avoir fini sa phrase,
    le petit tailleur de pierre était devenu le Roi.

    Devenu roi, il pavane sur son char à travers son royaume.
    Ses sujet l'aiment et lancent des fleurs sur son passage
    Les femmes se précipitent à ses pieds.
    Du haut de son éléphant, il salut la foule qui l'acclame.

    Mais, quelque chose le gène.
    Quelque chose l'éblouit et l'empêche de profiter pleinement de son cortège.
    Ce quelque chose, c'était le Soleil.
    " Comment, le soleil est capable de perturber l'homme le plus puissant du royaume ?
    Que ne suis-je le soleil !
    Assurément, il est l’Aimé parmi tous."

    Notre jeune ami devint donc le soleil
    tout simplement.

    Et notre jeune ami découvrit le vrai bonheur.
    Il était enfin heureux.
    Ses journées étaient pleines de joie,
    il se couchait langoureusement avec les amoureux,
    frappait de toute son ardeur les carrosses des plus grands rois
    et faisait mûrir les récoltes dans les champs.

    Mais comme il se régalait à envoyer partout ses rayons,
    il s'aperçut que ceux-ci étaient arrêtés par les nuages.
    "Assurément, ce sont les nuages qui font le beau temps.
    Ah, être les nuages,
    pouvoir pour le regard des enfants pendre la forme d’un éléphant ou d’un lapin.
    Pouvoir d’un simple geste,
    occulter les puissants rayons du soleil…

    Alors, il devient nuage.

    Il survole le monde, court, répand la pluie,
    fait de l’ombre aux paysans qui travaillent dans la plaine
    et nargue le soleil rayonnant.

    Mais soudain le vent se lève et disperse ce nuage.
    "Ah, le vent arrive à disperser les nuages,
    c'est donc lui le plus fort,
    je veux être le vent" décide-t-il.

    Alors il devient le vent.

    Devenu le vent, il souffle de par le monde,
    fait des tempêtes, des bourrasques, des typhons.
    Il fait voler les feuilles mortes
    et renverse les grands arbres qui ploient sous son souffle puissant et intarissable.

    Mais tout d'un coup,
    il s'aperçoit qu'il y a un mur qui lui barre le passage.
    Un mur très haut et très dur.
    Une montagne.
    "A quoi ça me sert d'être le vent si une simple montagne peut m'arrêter ?
    C'est elle qui est la plus forte " dit-il.

    Alors, il devient la montagne.

    Majestueux, il domine la vallée
    et fait couler sur ses flancs les cascades d’eau qui abreuvent les villages alentours.
    Sur ses coteaux fertiles poussent des arbres qui donnent des fruits exquis,
    et de son front il arrête le vent et les nuages.

    Mais, un beau jour, il sent quelque chose qui le tape.
    Un petit cliquetis métallique venant de tout en bas,
    du pied de la montagne…
    Quelque chose de plus fort que lui,
    qui le creuse de l'intérieur...

    Ce petit cliquetis,
    c’est le bruit d'un marteau ;
    le marteau d’un petit tailleur de pierre…

    4 commentairess:

    1. C'est joli ce conte, je ne l'avais jamais entendu de cette façon. Tu es né poussière et retourneras poussière !!! Bisous

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    2. Joli conte, j'adore cette émission, toujours très bien!! et puis Noelle Breham... je l'aime beaucoup que ce soit à la radio ou à la télé!! ehhe

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    3. @ Fabisounours : Ha tiens, ce n'est pas exactement la morale que j'en avais retirée...

      @ Alban : J'aime beaucoup aussi cette émission. Au coeur de l'été c'est une oasis de fraîcheur bien agréable.

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    4. Ça y est, j'ai pris le temps de lire ce conte. C'est vrai qu'il est joli.
      Il y a un mélange de "l'herbe est toujours plus verte à coté" et de "le bonheur se retrouve peut-être dans la recherche du bonheur".

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